dimanche, avril 08, 2007

6. Le verbe, moteur de la phrase : le verbe simple à l'infinitif.

Sauf dans les cas où la phrase ne comportera pas de verbe, comme par exemple dans des phrases ne contenant qu'un mot ou mots-phrases comme
(1) Ja!
(2) Hinauf !
(3) Dort !
dans la plupart des cas le verbe constitue l'élément moteur de la phase.
Si on énonce le Groupe Verbal (GV) dans sa plus simple expression, l'infinitif, l'infinitif base alors d'une groupe verbal éventuel, sera à la fin de la phrase.
Nous remarquons que cet ordre est exactement l'inverse de celui du français :
(4) Aller à l'école;
(5) In die Schule gehen.
Cet infinitif placé en fin de phrase sera le premier élément sur lequel nous allons travailler dans notre grammaire.
Mais un infinitif est déjà, même si le verbe est simple, constitué de deux éléments, le radical et la terminaison.
La terminaison étant un élément amovible que l'on peut enlever et échanger avec d'autres marques, qui seront par exemple des marqueurs de temps que l'on ajoute comme -te (marque du prétérit faible), ou des marqueurs de personne et de nombre.
(6) Er sagte (-te marqueur de temps),
Le radical, lui,
- est chargé sémantiquement d'une part, il contient en lui-même le sens du verbe. Mais il convient quand même ici de tenir compte de verbes qui comme certains auxiliaires ont dans certains contextes un sens vide. Ou sont eux-mêmes des marques de temps et/ou de phases.
- peut comme dans le cas des verbes forts ou des verbes faibles irréguliers être marqué d'une modification vocale ou consonnantique qui sera une marque de temps comme dans le prétérit.
Il s'agira dans un premier temps d'analyser ces radicaux qui plus encore que la terminaison de l'infinitif sont le noyau qui donnera le sens à la phrase.
Bien que pour ce faire nous utiliserons peu la diachronie, car ce n'est pas mon propos ici, je me permets de signaler que certains théoriciens en ce qui concerne la marque de l'infinitif -n ou -en, la considère comme une survivance de datif qui précédée de la préposition "zu" serait un datif pluriel. Ceci peut être prouvé en analysant la langue gotique (langue à l'origine non seulement de l'allemand, mais aussi et bien plus des langues scandinaves, de l'anglais, et du néerlandais).
C'est pourquoi le cas de ce -n ou -en sera étudié rapidement, bien qu'il pourra ensuite être remplacé par les marques de genre, de nombre et de personne.
dominique/dominika